Transfiguration

Transfiguration

Réalisé par : Michael O'Shea
Date de sortie : 26 juillet 2017

La Critique de Cinéphiles 44 :
Existe-il encore des façons de surprendre un spectateur avec un film de vampire ? Aujourd’hui le genre est épuisé et même apprivoisé comme Twilight, sans cesse rappelé par le personnage de Sophie. Milo, orphelin, vivant avec son frère, est un adolescent solitaire. Il se plaît à regarder en cachette, des vidéos de tortures d’animaux ou des films de vampires comme le ferait quelqu’un de son âge devant ses premiers films pornographiques. Sans vraiment être précis avec le spectateur, Michael O’Shea nous apprend qu’en fait, Milo est un vampire. Celui-ci a besoin de se nourrir les soirs de pleines lunes. Avant d’être un film d’épouvante, Transfiguration est avant tout un film sur la mélancolie et la différence. Le film avance certes, avec énormément de lenteur, mais seuls les meilleurs clichés du vampire ont été conservés. C’est comme si le réalisateur réinventait le genre en l’incluant dans tout ce vérisme dérangeant. Le film va plus loin lors d’une petite scène où le personnage regarde son calendrier caché sous son lit. En toute intelligence, car avec retenue, Transfiguration dénonce ce monde où chacun suit des codes imposés par nos cultures, sans jamais se poser la question de leurs utilités réelles. En compétition dans la section Un Certain Regard à Cannes 2016, Transfiguration aurait gagné à être plus dynamique, mais déjoue toutes idées que nous nous étions faits avant la séance.

8/10

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