Gangs of New York
Réalisé par : Martin Scorsese
Date de sortie : 8 janvier 2003
Synopsis : En 1846, le quartier de Five Points, un faubourg pauvre de New York, est le théâtre d’une guerre des gangs entre émigrants irlandais d’un côté, les Dead Rabbits menés par Père Vallon, et les Native Americans de l’autre, dirigés par le sanguinaire Bill le Boucher. Ce dernier met rapidement en déroute les Dead Rabbits en assassinant leur chef, et prend par la même occasion le contrôle exclusif des rues de la « grosse pomme ». Afin de renforcer ses pouvoirs, Bill s’allie avec Boss Tweed, un politicien influent.
Seize ans plus tard, le gang des Native Americans règne toujours en maître dans New York. Devenu adulte, Amsterdam Vallon souhaite venger la mort de son père en éliminant Bill. Mais sa rencontre avec Jenny Everdeane, une énigmatique pickpocket dont l’indépendance et la beauté le fascinent, va compliquer les choses…
La note Cinéphiles 44 : 8/10
Avec « Gangs of New York », Martin Scorsese signe une œuvre magistrale qui parvient à combiner fresque historique et drame personnel. Le film nous plonge dans le New York brutal et chaotique de la fin du XIXe siècle, où les luttes de pouvoir entre gangs et l’immigration massive façonnent les fondations de la ville. La reconstitution visuelle est époustouflante : des décors aux costumes, chaque détail contribue à immerger le spectateur dans une époque où règnent la violence et l’injustice sociale. Les performances sont un des points forts du film. Daniel Day-Lewis incarne Bill le Boucher avec une intensité phénoménale et Leonardo DiCaprio, dans le rôle d’Amsterdam Vallon, mène une quête de vengeance poignante. La réalisation de Scorsese est impeccable, avec des scènes de bataille chorégraphiées avec une énergie brutale qui témoignent de son génie visuel. De plus, au-delà de la simple histoire de gangs, le film aborde des thématiques plus profondes : la naissance d’une nation, les conflits entre classes sociales et ethnies, et la brutalité inhérente à l’évolution d’une ville en pleine mutation. Si le film est parfois dense et complexe, c’est précisément ce qui en fait une œuvre riche et marquante.
