28 ans plus tard
Réalisé par : Danny Boyle
Date de sortie : 18 juin 2025
Synopsis : Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Alors qu’un confinement très strict a été mis en place, certains ont trouvé le moyen de survivre parmi les personnes infectées. C’est ainsi qu’une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route, placée sous haute protection. Lorsque l’un des habitants de l’île est envoyé en mission sur le continent, il découvre que non seulement les infectés ont muté, mais que d’autres survivants aussi, dans un contexte à la fois mystérieux et terrifiant…
La note Cinéphiles 44 : 3/10
On l’attendait depuis des années, presque comme un mythe cinéphile : après « 28 jours plus tard » et « 28 semaines plus tard », qui avaient redonné au film de zombies une puissance inédite, « 28 ans plus tard » devait enfin combler ce vide et boucler la boucle. Danny Boyle lui-même reprenant les commandes, la promesse était énorme. Mais il faut bien l’avouer : le résultat est une catastrophe. Tout ce qui faisait la force des deux premiers volets, la peur viscérale, la tension permanente, l’idée glaçante d’un monde effondré, s’évapore ici dans une suite d’excès mal calibrés. Les contaminés eux-mêmes n’ont plus aucune logique : leurs comportements varient d’une scène à l’autre, oscillant entre le grotesque et le ridicule. La fameuse séquence du « « « grand contaminé » » » à l’organe démesuré ressemble à une mauvaise blague potache, quand l’accouchement, qui aurait pu devenir un moment de révélation, tombe à plat par son invraisemblance. Et que dire du final, avec cette bande bariolée de survivants qui évoque davantage des Power Rangers fatigués qu’une véritable issue dramatique ? On ne sait plus si on doit trembler ou rire, et c’est bien là le drame. L’âme de la franchise, cette noirceur brute qui avait marqué une génération de spectateurs, est réduite à néant. Un retour raté, qui laissera plus de regrets que de frissons.
