Une vie cachée

Une vie cachée

Réalisé par : Terrence Malick
Date de sortie : 11 décembre 2019

La critique Cinéphiles 44 :
Mise en scène contemplative et mystique, caméra qui suit les protagonistes de dos ou en gros plan pour être intimiste, longs plans d’ensemble pour valoriser des décors naturels, somptueuses musiques, voix-off philosophiques… Aucun doute, nous sommes bien chez Terrence Malick. Son nouveau film raconte l’histoire vraie de Franz Jägerstätter, un paysan autrichien qui a préféré mourir plutôt que de renoncer à ses convictions et se battre aux côtés des nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. Bien que l’intérêt soit grand pour cet homme béatifié en 2007 par Benoît XVI, le cinéaste signe une nouvelle fois une œuvre à rallonge qui aurait pu être conté en une heure. D’une durée de près de trois heures, Malick badigeonne son mélodrame de silences et de beaux plans d’Autriche pour en faire une berceuse poétique. Car malgré quelques sales plans intérieurs à l’image déformée par une caméra grand angle, « Une vie cachée » est de toute beauté. L’esthétisme est quasi irréprochable et nous frôlons souvent avec l’inspiration divine. Mais l’écriture est vide, le jeu des acteurs est fade et le choix des langues n’est pas lucide. Les personnages autrichiens parlent anglais tandis que les allemands n’ont pas le droit aux sous-titres. On se fait avoir à chaque fois !

5/10

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