De son vivant

De son vivant

Réalisé par : Emmanuelle Bercot
Date de sortie : 24 novembre 2021

La critique Cinéphiles 44 :
Emmanuelle Bercot est une réalisatrice qui sait emprisonner ses spectateurs dans un florilège poignant d’émotions et qui assume d’utiliser les bons sentiments pour les toucher davantage. Quelques années après “Elle s’en va” et “La Tête haute”, Bercot fait de nouveau appel à Benoît Magimel et Catherine Deneuve pour nous parler d’amour et de souffrance. A 39 ans, Benjamin est déjà condamné à mort. Atteint d’un cancer du pancréas incurable, il ne reste plus beaucoup de temps à ce professeur de théâtre qui prépare ses élèves au Conservatoire. Sa mère sera à ses côtés à chaque instant et ne souhaite pas perdre son temps à ne pas le regarder, ne pas sentir son odeur jusqu’au bout. Cette mère qui voudrait prendre une partie du cancer pour que son fils souffre moins et lui apporter la paix avec son passé. En parallèle, le docteur Sara explique à son équipe comment faire d’un patient un héros. Celui qui n’a pas demandé à en être un, doit se sentir dans l’impasse et se battre pour ne pas décevoir ses supporters à qui il devra demander la permission de mourir. Ce cancérologue l’est réellement dans la vie et joue ici son propre rôle. Sa bienveillance est palpable et véritablement empathique. A ses côtés, Cécile De France nous touche aussi par son recul silencieux et pourtant si important pour le condamné. Magimel et Deneuve marchent sur le fil de l’émotion avec perfection et parviennent à déchirer notre retenue. Oui, entre les regards, les beaux verbes et les musiques sensibles, il est fort probable que vous pleuriez toutes les larmes de votre corps.

10/10

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